Maria Youni (Université Démocrite de Thrace)

La Macédoine romaine est un milieu privilégié pour l’étude des aspects juridiques, économiques, sociaux et religieux des affranchissements d’esclaves pratiqués aux sanctuaires, en raison des centaines d’inscriptions de ce type publiées depuis une quinzaine d’années. Parmi les éléments constitutifs des actes épigraphiques, sont insérées deux clauses qui déterminent les restrictions spatiales en même temps que les relations juridiques des affranchis par rapport, d’une part, à leur ancien maître, et, d’autre part, au sanctuaire où est effectué l’affranchissement. D’abord, la clause de paramoné lie l’affranchi à son « espace servile » qui est la demeure de son ancien maître ; ensuite, la clause qui l’oblige de servir au sanctuaire reflet sa liaison avec son « espace d’affranchissement ». L’analyse des deux clauses à partir des attestations épigraphiques a comme but d’éclaircir les controverses exprimées sur la situation de ces affranchis en mettant l’accent sur la précision de leur statut juridique ; selon la thèse exprimée dans ce communiqué, cette définition est nécessaire pour notre compréhension des relations économiques, sociales et psychologiques au sein du triangle maître - affranchi - sanctuaire.