Marie- Claude Charpentier (Université de Franche-Compté)

F. Barthe-Deloizy (Université Jules Verne, Picardie)

Cette communication a pour objectif de montrer et dire le corps de l’esclave, à partir d'une réflexion transdisciplinaire associant de manière insolite histoire antique et  géographie. Si l’esclavage a suscité un grand intérêt de la part des historiens de l'antiquité, il semblerait que le corps de l’esclave soit un véritable angle-mort dans le champ de ces études. Quel pourrait en être l’explication ? Nous nous saisissons de cet objet en partant du postulat qu’il est un impensé autrement dit une réalité toujours présente mais rarement explicitée ou même  évoquée. Nous sommes donc parties en quête de ce corps dénié à travers le champ des représentations. Comment et où le corps de l’esclave est-il montré ? Quels sont les signes, les  marqueurs corporels de l’esclavage ? Comment reconnaît-on l’esclave dans les représentations figurées ou discursives ? On mettra en évidence un gradient de visibilité/invisibilité  du corps de l’esclave à partir d’un corpus de textes et d’iconographies choisis.